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Chaque semaine, Françoise consacre 2 jours à Aviation Sans Frontières. Parcours de bénévoles…

28/10/2016
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Découvrez le parcours de Françoise, connue également des bénévoles-accompagnateurs sous le nom de France :

« J’ai rejoint Aviation Sans Frontières en 2004 après le décès de mon mari. Pour surmonter cette épreuve, il fallait absolument que j’occupe mon esprit et mes mains et, en lisant une revue, j’ai vu une annonce d’Aviation Sans Frontières. L’association recherchait des convoyeuses. Comme je bénéficiais des GP (billets d’avion à tarif réduit), j’ai tout de suite appelé. Accompagner des enfants malades pour qu’ils soient soignés en Europe, c’est tout de même fabuleux. Je dois dire également que le milieu de l’aviation me plaisait beaucoup. J’ai travaillé pendant quelques années comme hôtesse de l’air, mon mari était mécanicien navigant chez UTA puis Air France, et mon père était dans l’aviation militaire. J’ai donc très tôt attrapé le virus de l’aéronautique et j’ai souvent voyagé. Je suis d’ailleurs, en quelque sorte, une enfant du monde puisque je suis née à Saïgon (aujourd’hui Ho Chi Minh Ville) puis j’ai vécu à Alger et au Congo. Mais le pays auquel je suis le plus attachée reste l’Australie. J’y ai résidé un an et demi avec mon mari qui avait été affecté à Sydney.

Lorsque j’ai intégré Aviation Sans Frontières, j’ai commencé à l’accueil où je répondais au téléphone, triais le courrier et m’occupais de plusieurs autres tâches courantes. Puis Claude Giraud cherchait un bénévole pour l’aider à la Messagerie Médicale et j’ai donc rejoint son équipe tout en poursuivant mes activités à l’accueil. Parallèlement, j’effectuais des accompagnements d’enfants en urgence de soins. Ces missions sont tellement marquantes. Je me souviens tout particulièrement d’un convoyage depuis Bujumbura. J’accompagnais une petite fille très malade à tel point que le commandant de bord ne voulait pas partir avec l’enfant. Je lui ai alors expliqué qu’elle était attendue à Paris pour être opérée de toute urgence. Il m’a finalement laissée monter dans l’avion avec la petite. Le voyage fût très long et fatiguant avec des escales à Nairobi puis en Allemagne. Épuisée, la petite est partie immédiatement après son arrivée à l’hôpital où elle a pu être soignée. Deux mois après, elle est repartie, souriante et guérie, au Burundi. C’était formidable.

Lorsque j’ai eu 75 ans et que j’ai réalisé mon 100e convoyage, j’ai décidé d’arrêter de partir en mission. Depuis un an, je m’occupe de la coordination des accompagnements au bureau et continue également de travailler avec l’équipe de la Messagerie Médicale. Ma vie est maintenant rythmée ainsi. Deux jours par semaine, je suis une aile de l’humanitaire. »